Bulles en ville – 3e épisode – Dunkerque en BD

Saviez-vous que la bande dessinée avait déjà posé ses bagages dans le nord de la France, et même à Dunkerque en particulier ? Cette ville située dans une région réputée pour son temps pluvieux n’a rien à envier en terme d’Histoire et de folklore et les auteurs de BD le savent ! Les Amis de la bande dessinée, vous offre le tour des représentations de Dunkerque en BD.

Le premier héros auquel on pense est bien entendu Théodore Poussin, qui vient récemment de vivre sa 14 ème aventure. Habitué des voyages lointains, cet illustre personnage est originaire de Dunkerque. Dans le premier album de la série, la ville française est bien représentée.

Une vignette de l’album ressort particulièrement en nous faisant apprécier Dunkerque en tant que ville portuaire. La toute première case de Capitaine Steene montre le bureau de fret dans lequel travaille Thédore poussin, situé en bordure de quai, avec des bateaux visibles directement en arrière-plan.

Pour faire honneur à l’ambiance du nord, des arbres nus et l’évocation de températures glaciales viennent en complément d’un moment passé dans un bistrot clairement situé rue Alexandre III. Aujourd’hui rebaptisée “Boulevard Alexandre III”, elle se trouve en plein coeur de la ville.

Lorsque Thédore Poussin embarque à bord du Cap Padaran, le moment est presqu’émouvant pour nous lecteurs lorsqu’il dit au revoir à “le vieux leugenaar, le beffroi, les clochers flamands”. Il évoque aussi un autre nom que l’on pourrait donner à Dunkerque : la Cité de Jean Bart… Le “leugenaart”, c’est en réalité la tour du Leughenaer, ou “tour du menteur”, monument le plus ancien de la ville, puisqu’il date du 15ème siècle ! On le reconnaît aisément à sa forme octogonale.

La statue de Jean Bart, le corsaire et le chahut de Dunkerque

Sur un ton moins oppressant, osons jeter un coup d’oeil à la BD humoristique Les carnavaleux, du chahut à Dunkerque des Editions Bamboo, voire plus curieux encore, La caisse d’épargne de Dunkerque en bande dessinée ! Que ce soit l’une ou l’autre bande dessinée, s’y retrouve en couverture une statue emblématique de Dunkerque représentant le corsaire Jean Bart. Celui-ci a servi la France à travers les guerres de Louis XIV et la statue qui orne le centre de la place Jean-Bart est l’oeuve de David d’Angers et a été inaugurée en 1845.

Un corsaire était aussi mis en avant sur l’affiche du Salon de la BD de Dunkerque de cette année 2023, qui se tenait au Fort-Mardyck ! De quel personnage s’agissait-il exactement ? De Barbe Rouge, pardi !

Les carnavaleux, du chahut à Dunkerque vaut le détour si on veut connaître quelques chansons du crû, mais aussi des expressions du coin. Rien que le mot “chahut” n’est pas choisi au hasard. Si vous n’en avez pas assez niveau immersion, un 2e album a même suivi en 2015, c’est dire qu’il y a matière à réflexion au sujet du carnaval de Dunkerque ! Il faut dire que celui-ci s’étale sur plusieurs mois et est marqué par plusieurs temps forts.

Dunkerque en BD et la seconde guerre mondiale

Dunkerque est bien présente dans le 9ème art, lorsqu’elle s’invite dans des bandes dessinées sur la seconde guerre mondiale. Chez Hachette, en 1974, paraissait notamment Dunkerque : opération dynamo de Pierre Dupuis.

La même célèbre opération dynamo est remise en avant avec la bd de Thierry Gloris, Dimitri Fogolin et Ramon Marcos, Dunkerque – mai 1940, parue aux Editions Delcourt en 2017. Peu après, sortira le célèbre film de Christopher Nolan sur grand écran !

Un auteur qui connaît bien la région

Jérôme K. Jérôme Bloche aussi met en valeur le nord de la France. Un article du journal Le Monde en parlait : Alain Dodier trouve régulièrement son inspiration dans les paysages de sa région natale, même si ses intrigues se déroulent finalement à Paris. La ville de Bergues est quand-même le décor de A la vie, à la mort. Jérôme K. Jérôme Bloche y revient dans l’album 26 Le couteau dans l’arbre. On aperçoit d’ailleurs le majestueux beffroi sur la dernière case de la page 9.

Dunkerque, que ce soit à travers son port, son patrimoine, son folklore, et même la guerre, n’a donc pas manqué de donner du caractère à des bandes dessinées qui ont osé faire escale dans les villes du nord de l’Europe, dans lesquelles il fait parfois bon de buller agréablement !