T2 des Bras armés - Destins - Les Amis de la BD

Avec un dessin particulier et un scénario original, le tome 1 des Bras Armés avait fini en laissant le récit en suspens. Voici le tome 2, qui reprend l’histoire pile où elle s’est arrêtée, et c’est avec plein de questions que l’on se plonge dans ce nouveau livre, avec l’espoir d’en apprendre plus sur les personnages.

Couverture du T2 des Bras armés — © Les Bras armés – PoG et Enrico Orlandi – Dupuis

Dans un monde éloigné du notre nommé Morza, les humains doivent survivre face aux dieux dégénérés, sorte de monstres arrivés sur leur planète et ayant asservi les populations. Un jeune homme a réussi à voler son arme à l’un d’eux, et a mené la rébellion pour sauver Morza et récupérer les autres armilles, bracelets qui confèrent des pouvoirs à celui qui les portent. Aujourd’hui, il subsiste quelques dégénérés qui cherchent à retrouver leur gloire passée. Pour protéger les populations, certaines personnes sont entraînées pour porter l’armille. Hélas, le village de Port Kéo a été attaqué et quelques personnes ont dû quitter les îles. Koral, qui a hérité de l’armille à la mort de mademoiselle Mako, et Fidel, désigné pour être son ombre et seconder le bras armé, vont tout faire pour protéger les leurs qui ont fui les îles d’Ezel. De leur côté, le bourgmestre de Port Kéo et son fils Yano, restés sur les îles, vont aider leurs nouveaux alliés : les dieux dégénérés.

Page 3 du T2 des Bras armés — © Les Bras armés – PoG et Enrico Orlandi – Dupuis

Un dessin transmetteur d’émotions

Le dessin d’Enrico Orlandi (qui a aussi dessiné La Fleur De La Sorcière) semble simple, et les lignes sont épurées. Il y a peu de détail, à l’exception de la tenue de certains personnages, pour démarquer ceux qui sont plus importants. Les couleurs sont homogènes : l’une ne ressort pas plus que les autres, et la plupart des pages restent dans les mêmes tons. Il y a peu de dégradés : en dehors des lumières, tout est travaillé en aplat. Pour nous montrer certaines scènes avec plus d’émotion, le dessinateur joue sur la gestuelle et les couleurs des personnages : ainsi, on peux ressentir la douleur de Koral lorsqu’elle enfile l’armille. Il peut aussi atténuer la violence de certaines actions en cachant astucieusement des scènes choquantes par des onomatopées en gros plan, parfois au prix d’une compréhension moins fluide.

Page 4 du T2 des Bras armés — © Les Bras armés – PoG et Enrico Orlandi – Dupuis

Une impression de déjà-vu vite estompée

Malgré un scénario qui, au premier abord, semble avoir quelques points communs avec d’autres œuvres de fiction, Pog (qui a aussi écrit Team Robots) nous réserve tout de même quelques surprises. Il nous montre que la limite entre ‘’gentil’’ et ‘’méchant’’ est parfois floue. Il renverse aussi tout ce que l’on apprend dans Les Désignés, tome 1 de la série. Avec les nouveaux personnages, on remarque que ce que l’on croit être le fil conducteur de l’histoire est tout autre suivant le point de vue du narrateur. Chaque individu à une vision différente sur ce qui est arrivé dans le passé, et ce qui se passe ou se passera. La plupart des protagonistes ont un caractère qui découle de ce qu’ils ont vécu par le passé et on prend plaisir à les voir évoluer chacun à leur rythme.

Page 5 du T2 des Bras armés — © Les Bras armés – PoG et Enrico Orlandi – Dupuis

Malgré les réponses apportées par Destins, ce tome des Bras Armés nous fait nous poser encore plus de questions, qui espérons-le, trouveront la réponse dans la suite de la série.