L’Épéiste – T1 de Gueule de cuir
Dans le Paris du dix-septième siècle, L’épéiste, le T1 de Gueule de cuir, est un album sublime de par son côté historique et imaginaire à la fois, qui vous mènera dans les recoins les plus sombres de notre belle capitale.
En 1633, Jean-Baptiste Gagnière, duelliste de profession, se rend à l’Hôtel de l’Orme à Paris où l’Oiseleur lui a donné rendez-vous. Il y rencontre celle que l’on surnomme La Veuve. Cette dernière lui propose une mission en échange d’une bourse d’argent plus que conséquente.
Margot recueille le plus possible d’enfants orphelins ou dont les parents traversent une période difficile et ne peuvent en assumer la charge pendant quelques temps. Une tâche qu’elle accomplit comme elle peut, n’étant pas très riche elle-même.
Dans l’ombre, des crimes odieux sont commis. Un ennemi vicieux rôde. Quelque chose de sombre a été réveillé. Commence alors une lutte sans merci.
Après Le Paris des merveilles, voici le nouvel album de Pierre Pevel associés à Stéphane Créty et Jérôme Maffre édité chez Drakoo.
Gueule de cuir, L’épéiste, une puissante association de talents.
La première de couverture, flamboyante, nous donne de suite le ton du récit. Celle d’un personnage masqué, pourvu d’une cape à l’étoffe soyeuse rouge comme le sang, épée à la main dirigée vers le ciel, prêt à assaillir ses adversaires, virevoltant dans les airs devant une façade qui n’est pas sans nous rappeler la magnificence de Notre-Dame de Paris.
Les pages de garde, à l’aspect de parchemins jaunis par le temps, sont ornées d’inscriptions mystiques nous invitant à pénétrer et à découvrir les prémices d’une histoire énigmatique.
On y retrouve donc un personnage adroit et majestueux, digne d’un Arsène Lupin portant un masque de cuir et une lame parfaitement aiguisée.
Tout est sublimé par un trait de crayon incroyablement minutieux et précis, des personnages et une architecture comme ciselés dans les moindres détails. Par exemple, lorsque quelqu’un monte des escaliers en bois au veinage apparent, c’est tellement réaliste qu’on l’entend presque craquer sous ses pas.
L’ensemble alternant couleurs chaudes et froides nous donne une impression de lutte constante entre les protagonistes. Même quand le combat se trame dans l’obscurité la plus complète, des jeux de lumière nous sont offerts. Les actions nous semblent légères et aériennes malgré les duels impitoyables.
A la fin de l’album, nous retrouvons un manuscrit, Le carnet de l’épéiste, nous relatant les fondamentaux de cette histoire.
Avec une pointe d’alchimie et de sorcellerie, Gueule de cuir, L’épéiste, est une bande-dessinée mystérieuse, un bijou ésotérique tout en cuir d’une qualité d’orfèvre.
Chronique écrite par Fanny H.
Informations sur l’album
- Scénario : Pierre Pevel
- Dessin : Stéphane Créty
- Couleurs : Jérôme Maffre
- Éditeur : Drakoo
- Date de sortie : 10 janvier 2024
- Pagination : 53 en couleurs
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