Capitaine Erroway – T1 du Vaisseau d'Amelia

A la vue de la couverture cartonnée du Vaisseau d’Amélia nous comprenons immédiatement que la lecture de Capitaine Erroway, premier acte de cette histoire en 3 tomes de B.C. PETERSCHMIDT va nous transporter dans une aventure mouvementée conduite par 3 jeunes personnages courageux aux caractères bien trempés.

L’histoire d’un rêve de petite fille .

Le récit débute en plein ciel à bord de l’Intrepyd Ray, un ornithoptère, sorte de dirigeable à la technologie sophistiquée et dont le nom résonne comme un clin d’oeil à la personnalité d’Amélia. Cette jeune fille de douze ans, qui s’imagine aux commandes, réussit à se faufiler sur la passerelle pour vivre son rêve de pilote malgré l’interdiction de son père qui est aussi le capitaine charismatique de ce vaisseau. L’instinct protecteur et strict du capitaine Lance Erroway réfrène les désirs de sa fille immature qui n’aspire qu’à la liberté, et la pousse à se réfugier dans les livres de science et dans ses rêves pour tromper son ennui et sa tristesse. Toute la bienveillance et la diplomatie de Lufeus, major d’homme totalement dévoué à Lance et sa fille, n’arrivent pas à atténuer leurs tensions exacerbées par le chagrin lié au décès de la maman d’Amélia. Lors d’une nouvelle mission, un vent fort contraint le capitaine Erroway à poser son vaisseau. Après une énième dispute avec son père, Amélia reste seule à bord pendant que tout l’équipage est parti manger en ville. L’adolescente, se laissant une nouvelle fois emporter par ses rêves, désamarre l’Intrepyd Ray qui, hors de contrôle, emporté par la tempête et coupé de toute communication, va s’écraser dans une zone inconnue : la Juniper. Amélia va alors devoir faire face à de nouvelles émotions, de nouvelles découvertes et de nouvelles rencontres…

Un imaginaire réaliste plein d’émotions.

B.C. Peterschmidt, illustrateur américain originaire du Minnesota aux Etats-Unis, a travaillé pendant plus de dix ans sur ce premier roman graphique qu’il a entièrement illustré à l’aquarelle avec une alternance de couleurs vives, pastel, sombres et sépia, qui sont souvent en corrélation avec les sentiments d’Amélia. Le découpage nous offre de vivre l’histoire au travers du regard d’Amélia et le dessin des visages avec de gros yeux accentue les émotions et les humeurs des personnages. Enfin, l’illustration parfois imprécise ou floue des décors et de l’ornithoptère permet, tout comme l’héroïne, de laisser libre court à notre imagination et à nos rêves.

Ce récit issu de l’imagination de l’auteur, se veut, outre l’histoire d’Amélia, un hommage à la personnalité des précurseurs de l’aviation à qui il voue une fascination depuis sa plus tendre enfance. C’est pour cela que l’ornithoptère repose sur de vrais concepts scientifiques qui pourraient permettre d’imaginer que l’Intrepyd-Ray peut réellement voler.

Vivement le tome 2 !

Mené à un rythme soutenu avec des situations conflictuelles entre Amélia et son père malgré un lien fort, ce premier tome pose le décor de l’histoire et tisse le portrait de l’héroïne. On a hâte de voir la réaction de Lance Erroway à la nouvelle de la disparition de sa fille avec l’Intrepyd Ray et de savoir si Amélia va avoir la maturité et les ressources nécessaires pour retrouver son père et accomplir ses rêves. Nous auront certainement une partie de nos réponses avec la sortie du second tome le 02 mai prochain.