Angoulême : le reportage de Mélanie

Il faut savoir que ce festival faisait partie de l’un de mes rêves d’enfant, ayant grandi entourer de livres et faisant mes études dans l’édition. Alors lorsque l’on m’a proposé un pass presse pour Angoulême, j’ai évidemment sauté sur l’occasion.

J’arrive le mercredi après-midi, un peu fatiguée par la route, mais enthousiaste à l’idée de découvrir la ville et les infrastructures pour la première fois, et quelle surprise ! Voulant bien faire, je m’étais garée au bord de la Charente, mais je n’avais pas du tout prévu la vingtaine de minutes de montée qui m’attendait pour atteindre la mairie, alors premier conseil, travaillez votre cardio et mettez de bonnes chaussures !

Toute transpirante, je récupère enfin le précieux sésame qui m’ouvrait les portes du festival. Je ne savais pas vraiment où aller, alors j’ai erré dans la ville, suivant les banderoles pour découvrir les bulles en pleine préparation et les streets arts décorant les murs.

Je suis arrivée devant le marché international des droits, un lieu secret réservé aux professionnels. L’endroit grouillait d’éditeurs du monde entier, assis à leurs stands, qui préparaient leurs meilleurs argumentaires pour tenter de vendre ou d’acheter les droits de divers bandes dessinées. Peut-être en croiserons-nous certaines l’année prochaine ? En-tout-cas, certaines couvertures donnaient très envie !

À force de me perdre dans les ruelles, 18 h 00 étaient déjà arrivées, et il était temps de rejoindre l’Alligator pour participer à la cérémonie d’ouverture du festival, cérémonie durant laquelle le Fauve d’or est également décerné. Je ne vous mentirais pas en vous disant que les discours politiques étaient passionnants, et je ne pourrais même pas vous faire de réel topo dessus, j’ai tout oublié, mais la remise du Fauve était touchante. Malheureusement, Posy Simmonds n’était pas présente, c’est donc son éditeur qui l’a récupéré.

Je vous passerais les délicieux petits fours du cocktail suivant la cérémonie pour rejoindre directement Mathieu à la gare le jeudi matin.

La veille, j’avais rencontré un peu par hasard quelques membres de l’association FIBD (association du festival international de la Bande Dessinée) et, en posant quelques questions, on m’avait proposé de rencontrer le cofondateur du festival le jeudi. On m’avait promis qu’on m’appellerait le matin pour me prévenir de son arrivée. C’est ainsi qu’à 11 h 00, Mathieu et moi avons rencontré Francis Groux, dont la fille est désormais présidente de l’association. N’hésitez pas à aller lire notre interview pour plus de renseignements !

Après ce long entretien, que je m’estime extrêmement chanceuse d’avoir obtenu, nous nous dirigeons vers la bulle des grands éditeurs. Je trépigne, cela fait un mois que j’attends d’acheter mon tome 14 de Seuls pour me le faire dédicacer.

Deuxième coup de massue après la ville en pente, je m’étais trompée dans les dates des dédicaces, pensez à bien les vérifier ! Mais ma déception ne dure pas longtemps, car nous sommes rapidement rejoints par Lisa, une très talentueuse jeune illustratrice et autrice qui découvre elle aussi le festival. On attend ensemble pour la dédicace de Michel Vaillant, et je deviens un peu jalouse de mon collègue Mathieu, ces dessinateurs sont vraiment talentueux, je ne peux pas repartir d’Angoulême sans un livre dédicacé ! C’est alors qu’une petite femme vient nous voir, avec nos pulls colorés et nos chouchous dans les cheveux, et nous demande le plus naturellement possible si nous faisons la queue pour MolangMolang se fait dédicacer aujourd’hui ? À force de persuasion, nous finissons par craquer, et, malgré nous, devenons les troisièmes et quatrièmes personnes attendant le talentueux Goroglin. Honnêtement, c’est l’une des plus belles dédicaces que je n’ai jamais reçues !

Malheureusement, je n’ai pas le temps de rester discuter pendant plusieurs heures, j’ai la Masterclass de ZEP à 14 h 00 à l’espace Franquin !

Je cours jusqu’à la salle (ce n’est pas vrai, mais ça rajoute un peu d’action.) et arrive à l’heure pour boire les paroles du père de Titeuf. Je ne préciserais rien ici, tout sera bientôt raconté dans un point spécial !

À 15 h 30, il est l’heure pour moi de retrouver mes amis. Mathieu fait la queue pour une dédicace de Danny, et j’avoue, je n’ai pas envie d’attendre deux heures ! Je pars donc à la recherche d’une bande dessinée pour mes grands-parents et mon petit ami, bientôt rejointe par Lisa qui ne manque pas de me donner plein de bons conseils ! Finalement, je jette mon dévolu sur Seizième Printemps de Yunbo, d’ailleurs par la suite primée Prix de la bulle des lecteurs, comme quoi vos modérateurs ont du goût !

Nous avons à peine le temps de finir la grande bulle des éditeurs principaux qu’il faut rejoindre Mathieu pour la fin de sa dédicace, il faut dire qu’il connaissait déjà Danny, et que ces deux-là adoraient discuter ! Mais avant de partir à sa rencontre, impossible de ne pas prendre de photos avec les mascottes du Loup en Slip et de Bill, deux héros que j’affectionne particulièrement.

Après avoir récupéré Mathieu, ravi de sa nouvelle dédicace, nous descendons la ville jusqu’à Manga City, l’occasion pour nous de profiter des trente dernières minutes de la journée dans une bulle un peu plus calme ! J’en profite pour acheter le tome 8 de Sign of Affection, il faut dire que je déteste être en retard dans mes séries !

Après avoir raccompagné Mathieu à la gare, nous décidons, avec Lisa, d’affronter une nouvelle fois les côtes angoumoisines pour casser la croûte. Le festival international est un festival qui se vit aussi de nuit, et les bars sont remplis de passionnés ! Nous passons devant des affiches de Seuls, l’histoire ne dit pas s’il en manque désormais une ou non !

Le vendredi matin, mes jambes commencent déjà à tirer, mais je me retrouve une nouvelle fois à monter rapidement les marches de la ville pour mon premier rendez-vous de la journée ! Angoulême offre l’opportunité aux professionnels de se rencontrer, c’est donc avec plaisir que j’ai pu discuter avec l’attaché de presse des Humanoïdes Associés et de la Boite à Bulle, deux maisons d’édition regorgeant de pépites dont je vous parlerai bientôt.

Après mon rendez-vous, j’ai retrouvé Lisa pour une nouvelle journée à marcher dans la ville. Aujourd’hui, je n’avais que deux objectifs : découvrir des maisons d’édition indépendantes et trouver un album pour mon copain. Finalement, j’ai fait d’une pierre deux coups.

Le marché des éditeurs indépendant est vaste et trop peu connu du grand public. On y retrouve pourtant nombre de bandes dessinées sortant du lot, sur lesquels nous écriront bientôt. Ainsi, j’avais jeté mon dévolu sûr Et il ressuscita, un album écrit par Abraham Martinez et publié chez Bang éditions. J’espère qu’elle lui plaira !

Arrivée, un peu poussée par la foule – il faut dire que le vendredi est l’une des journées les plus chargées – sur le stand de la maison d’édition Exemplaire, nous craquons toute les deux. Il faut savoir que j’adore leurs albums décalés, et je suivais depuis longtemps maintenant leur compte Instagram. Je n’ai donc pas pu résister à l’appel de Fantôme fâché. Je ne vous en dis pas plus, j’écrirais quelques lignes dessus !

Les stands épluchés, nous retournons à Manga city, car une demi-heure, hier soir, ne suffisaient pas à réellement faire le tour. Le manga est un genre de la bande dessinée qui prend une ampleur de plus en grande chaque année, et c’est un véritable plaisir d’en découvrir de nouveaux, bien que j’aurais aimé voir un peu plus de maisons d’édition spécialisée !

Le reste de la journée a surtout été l’occasion pour nous de parler de nos lectures et de rencontrer plusieurs amis dessinateurs de Lisa. Les gens sont adorables dans ce salon, et la discussion s’ouvre très rapidement !

Bien sûr, chaque expérience est unique et dépend de chacun de nous, mais je ne peux que vous conseiller de venir découvrir par vous-même le plus grand festival de la bande dessinée au monde !

Article écrit par Mèl Princ

Vous pouvez discuter du Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême sur notre groupe Facebook des Amis de la bande dessinée.