T1 d’Au coeur de la terre
T1 d’Au coeur de la terre, d’après le chef-d’œuvre d’Edgar Rice Burroughs, une nouvelle adaptation, plus moderne de ce grand classique de la littérature américaine
A bord de la Taupe d’acier, une foreuse pour le sol, David Innes et Abner Perry sont stoppés à huit cent trente-deux kilomètres sous terre. C’est avec stupéfaction qu’ils doivent bien se rendre à l’évidence, ils sont au cœur de la terre !
A peine quelques pas dans une végétation dense, ils sont poursuivis par des animaux féroces et se font enlever par des hommes qu’ils qualifient de préhistoriques. Mais, ils sont loin d’être au bout de leurs surprises…
Un autre monde au cœur de notre monde, la découverte de peuples différents, des créatures dangereuses, une odyssée incroyable vous attend.
L’un des romans du cycle de Pellucidar d’Edgar Rice Burroughs
Au cœur de la terre est un roman de science-fiction précurseur du genre. Il a été écrit par l’écrivain américain Edgar Rice Burroughs en 1914. Publié aussi dans des magazines puis transposé au cinéma, il a marqué des générations. La preuve en est que voici une nouvelle appropriation plus d’un siècle après sa publication. Ce premier tome fait partie intégrante du cycle Pellucidar et comporte sept volumes au total. L’idée de base serait que notre terre soit creuse et abriterait tout un nouvel écosystème dans son centre.
Il est impossible de ne pas faire le parallèle avec Voyage au centre de la terre du célèbre Jules Verne écrit cinquante ans plus tôt. Est-ce que Burroughs s’en est inspiré ?
La version 2024 de Jean-David Morvan et Rafael Ortiz
Cette bande dessinée à la couverture vert émeraude donne le ton de l’univers végétal luxuriant dans lequel baignent les deux personnages principaux à leur arrivée.
L’un deux est représenté tirant au fusil sur des créatures inconnues, et pourvues d’ailes de très grande envergure. En contraste avec leur environnement, elles sont d’une couleur rouge vif et possèdent des petits yeux malveillants et des griffes acérées. pourvues d’une queue fourchue, on dirait un mix entre un démon, une chauve-souris et un Ptérodactyle. Elles sont bel et bien synonyme de péril, aucun doute là-dessus. Cependant, il faudrait replonger dans le livre pour savoir si les auteurs ont respecté l’histoire originelle tant dans la description des êtres vivants que des lieux, ou s’ils se sont accordés quelques libertés.
Le trait de crayon de Rafael Ortiz est vif et minutieux. Le scénario de Jean-David Morvan est franc et percutant.
De page en page, l’action se veut rythmée et quasi permanente. Les cases ne respectent pas forcément une disposition précise, elles nous amènent un ressenti de chaos intemporel et c’est exactement ce que vivent les deux amis. Dans leur tête, c’est un véritable tsunami, peu de temps pour réfléchir et échapper aux multiples dangers qui les assaillent continuellement. Finalement faits prisonniers, ils serviront d’amusement à une population d’hommes-singes et seront emmenés sur une terre de désolation aux côtés d’une population d’esclaves.
Une envie de la part des auteurs d’apporter leur touche, leur empreinte dans la continuité de la création de Burroughs. C’est un pari audacieux que de s’attaquer à ce monument littéraire et c’est amplement réussi. La suite et fin de cette grande aventure à suivre très prochainement sur Les amis de la BD !
Chronique écrite par Fanny H.
Informations sur l’album
- Scénario : Jean-David Morvan
- Dessin : Rafael Ortiz
- Couleurs : Hiroyuki Oshima
- Éditeur : Glénat
- Date de sortie : 3 janvier 2024
- Pagination : 54 en couleurs
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