T19 de Kid Paddle - Love, death and roblorks

Paru en novembre, ce T19 de Kid Paddle séduit tant par sa couverture que par les superbes gags qu’il renferme. L’équipe Midam est toujours aussi concentrée sur ses points forts et c’est pour cela que Love, death and roblorks offre la même qualité que les dix-huit albums précédents.

Couverture du T19 de Kid Paddle — © Kid Paddle – Midam – Dupuis

Les années passent, mais Kid Paddle et sa soeur ont toujours le même âge. L’un réduit les poupées en bouillie, l’autre les perd et les recherche avec appréhension. C’est pareil aussi lors des fêtes costumées, Carole craint qu’à nouveau, son frère ait choisi un déguisement “qui craint” ! Les autres personnages que l’on chérit sont toujours là, qu’il s’agisse du père un peu naïf ou d’Horace, toujours pro-Rikiki.

Planche 3 du T19 de Kid Paddle — © Kid Paddle – Midam – Dupuis

Un gag de répétition aux chutes étonnantes

C’est certainement grâce à la répétition de certains gags sous de multiples variantes surprenantes que marchent des séries comme Kid Paddle. On a beau savoir que ça ne marchera pas, les tentatives d’avoir des billets pour aller voir un film gore au cinéma sont des moments de rigolades quasiment assurés, on ne sait jamais comment ça va foirer, à part que ce sera certainement de la faute d’Horace. Le lecteur se demandera peut-être à la longue pourquoi Kid lui fait encore confiance sur ce coup-là.

Comme toujours, l’album réserve aussi des planches aux gags Game Over. Le petit barbare et la princesse font de leur mieux, mais hélas, leurs aventures se soldent toujours sur un échec cuisant. Même en gorgone, la princesse ne parvient pas à vaincre les obstacles, il y a toujours un revers de la médaille !

Planche 4 du T19 de Kid Paddle — © Kid Paddle – Midam – Dupuis

Des blorks, des bananes et des extraterrestres

L’inventivité qui se cache derrière ces mises en scène et effets de surprise est à applaudir. Il faut remercier Midam, Patelin et Gof pour leur génie en la matière ! En plus des gags truculents, le lecteur pourra apprécier un vocabulaire riche et varié, et même des langues extraterrestres d’un niveau avancé que semble maîtriser le père de Kid. Un gag en particulier met en avant un dialogue savoureux, celui d’une banane discutant avec des avocats. Quelques références aux habitudes des nouvelles générations et l’évocation de l’espace sont entre autres des sujets susceptibles d’apparaître au détour des pages, avec subtilité.

Planche 5 du T19 de Kid Paddle — © Kid Paddle – Midam – Dupuis

Un dessin soigné grâce à l’infatigable Ian Dairin

Le dix-neuvième album de Kid Paddle ne serait pas aussi percutant s’il n’était pas dessiné avec soin et sens du détail par Ian Dairin, qui réussit à nous emmener de manière convainquante tant dans la nature toute végétale que dans les tréfonds de l’univers, en passant par des lieux plus communs comme la maison de Kid Paddle ou son école. Le trait et les contours plaisent par leur niveau de précision, les couleurs, par Angèle, sont variées autant que travaillées et donnent une belle énergie à l’ensemble.

Planche 6 du T19 de Kid Paddle — © Kid Paddle – Midam – Dupuis

Ce dernier tome des aventures de notre héros à la casquette verte se situe au même niveau que les autres albums de la série et ne manquera pas de vous faire rire et de vous étonner. Le rendez-vous avec un nouveau Kid Paddle ne doit jamais se louper, il est à marquer dans son agenda au marqueur rouge !