Pippin le Bon à rien
Pippin le Bon à rien, un retour dans les contes de notre enfance, où se mêlent l’imaginaire, la bonté et le courage sous la plume de Chrigel Farmer et Tim Krohn au pays de Sursylvanie.
Dans le royaume de Sursylvanie régnait un roi et une reine qui n’avaient pas d’enfant. Quelle chance pour leurs jardiniers d’avoir eu trois beaux garçons en pleine santé ! Lupus était garde-chasse, Ours était bûcheron et le cadet, Pippin, lui, essayait tant bien que mal de trouver sa voie.
Mais, il était temps pour les souverains d’avoir un héritier. Et quoi de mieux que de prendre l’un des trois jeunes hommes ? Le tout étant de faire le bon choix et ce ne sera pas une mince affaire. Ce dernier s’avérant difficile, le roi leur propose tour à tour une mission de la plus haute importance pour le pays, il s’agit d’attraper le voleur qui chaparde les pommes d’or dans le verger.
Deux frères avides et cupides, le troisième insouciant et heureux, il faudra beaucoup de bravoure à Pippin le Bon à rien pour prouver qu’il ne l’est pas vraiment.
Pippin le Bon à rien, la plume germanique de Chrigel Farner et Tim Krohn
Chrigel Farner est un dessinateur allemand. Mais il est également peintre et dans ses dessins, on retrouve quelques touches de cet art germanique qui se veut volontairement grossier et exagéré dans certains traits, comme ceux des visages qui sont bien souvent enlaidis. Ce qui est d’ailleurs en parfaite contradiction avec la gentillesse incarnée par le personnage principal, ici en l’occurrence, Pippin le bon à rien.
Il est amusant de constater que son père, le jardinier du roi, a la couleur de peau aussi verte que l’herbe ou certains des légumes qu’il cultive.
Et il fallait un écrivain originaire du même pays, Tim Krohn, pour s’accaparer l’histoire et mettre des mots bien au-delà des expressions faciales sur les aventures que les sursylvaniens vont vivre et surtout subir.
Un joli conte pour petits et grands où le hasard ne fait pas toujours bien les choses
Dès la couverture, nous faisons connaissance avec Pippin surnommé le Bon à rien. En effet, ce dernier apprécie tout particulièrement le fait de paresser tant qu’il peut au beau milieu du verger royal, jouant avec ses amis les oiseaux ou gambadant auprès des lapins et autres animaux terrestres.
Bien que l’oisiveté soit son loisir préféré, il a bon cœur et ne voit le mal nulle part. Un brin niais, il va cependant devoir aider son roi et par la même occasion sa famille et ses frères, et tout cela avec grand désespoir. Il ne demande rien à personne, il aide juste un peu au jardin ou du moins essaie, et qu’on le laisse vivre tranquillement comme il l’entend.
Pippin le Bon à rien possède l’insouciance de Pippin le hobbit de Tolkien. Il se pose sur lui également le même regard dédaigneux que sur Riquet à la Houppe de Charles Perrault, bien que ce dernier fusse bien plus intelligent. N’ayant pas une seule once de méchanceté en lui, page après page, nous suivons Pippin dans ses péripéties avec pour unique envie que ce conte imagé finisse bien.
Car oui, il s’agit bien d’un conte, avec une volonté de transmettre des valeurs et une leçon. Mais pour vous l’apprendre, il vous faudra accompagner dans sa quête Pippin le Bon à rien,sur terre et dans les airs, à la recherche du plus beau des trésors qui se nomme Liberté.
Chronique écrite par Fanny H.
Informations sur l’album
- Scénario : Tim Krohn
- Dessin : Chrigel Farner
- Couleurs : Chrigel Farner
- Éditeur : Mosquito
- Date de sortie : 2 février 2024
- Pagination : 94 en couleurs
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