Les Enfants du Solstice
Après Lothaire Flamme, Marianne Alexandre présente un tout nouvel univers, un monde pollué par des spores et bridé par des règles établies par la noblesse. Ambre et Leto, deux jeunes gens, vont être confrontés à ces obligations en devant quitter leur monde pour devenir des Enfants du Solstice. Que va-t-il advenir d’eux, et comment vont-ils survivre dans ce monde où tout est organisé en fonction du genre, pour leur plus grand malheur ?
© Les Enfants du Solstice – Marianne Alexandre -Dargaud
Sur la planète Gaïa, comme sur sa lune Ouranos, les jeunes gens nés lors d’un solstice sont obligés de rejoindre la garde de Phoebus si ce sont des garçons, et les prêtresses de Luna si ce sont des filles. Deux adolescents de quinze ans doivent quitter leur petit village de Gaïa pour se rendre au temple, une des nombreuses règles dictées uniquement par les nobles d’Ouranos. Il s’agit d’une jeune femme vive et combative et de son ami calme et sentimental. Aucun d’eux n’est prêt à vivre ce destin tout tracé. Ils échangent donc leurs vêtements, et le jeune homme devient Leto, une prêtresse au service de Luna, et la demoiselle est rebaptisée Ambre, garde de Phoebus.
© Les Enfants du Solstice – Marianne Alexandre -Dargaud
Un temple dépaysant
La scénariste fait astucieusement découvrir la vie au palais au travers des péripéties de Leto et d’Ambre. En effet, l’histoire est construite de façon à ce que chaque scène se déroule dans un endroit différent. Le lecteur peut ainsi visiter par l’intermédiaire des personnages, les écuries, la bibliothèque, ou encore les jardins du temple. Et si de temps à autre, le lecteur a l’impression de voir une scène tirée d’un autre univers, comme dans Mulan, chez Disney, ce sentiment est vite noyé dans un récit très original, dont l’inventivité permet de passer un bon moment.
© Les Enfants du Solstice – Marianne Alexandre -Dargaud
Un dessin soigné et codifié
Tout est fait pour simplifier la lecture dans Les enfants du solstice. Le caractère et les sentiments des personnages se devinent aisément rien qu’à leurs visages. Les couleurs y contribuent tout autant : Ambre et la garde de Phoebus sont mises en évidence par des couleurs chaudes, tandis que les prêtresses de Luna sont associées à un camaïeux de bleu. Grâce à cela, les costumes et les appartements de chacun des groupes se distinguent avec facilité.
© Les Enfants du Solstice – Marianne Alexandre -Dargaud
Puberté et transformations physiques affichées
Dans cet album, les personnages principaux sont en pleine puberté. Les auteurs ont mis un point d’honneur à montrer à plusieurs reprises ces difficiles mais néanmoins nécessaires moments de transformation des corps. Même si cette thématique est particulièrement mise en avant, elle se marie néanmoins parfaitement avec les autres sujets traités, notamment l’importance de la noblesse, et le destin de ceux qui se rebellent contre ses lois.
© Les Enfants du Solstice – Marianne Alexandre -Dargaud
À partir de thématiques actuelles, comme celle de l’identité de genre, Marianne Alexandre illustre le combat d’Ambre et de Léto qui vont tout faire pour vivre la vie dont ils ont rêvé. Et c’est avec entrain que le lecteur est embarqué dans leurs aventures, pour une immersion totale dans cet univers plein de magie.
Une chronique écrite par Serena Morciano
Informations sur l’album :
- Scénario : Marianne Alexandre
- Dessin : Marianne Alexandre
- Couleur : Marianne Alexandre
- Éditeur : Dargaud
- Date de sortie : Le 30 août 2024
- Pagination : 144 pages en couleurs
Consultez la liste de nos librairies partenaires pour vous procurer l’album Les Enfants du Solstice.