Kid N'Roses le T16 de Kid Paddle

Trois ans après, avec Kid N’Roses, c’est le retour du Kid et de sa bande ! Une série que l’on ne présente plus, devenue un incontournable de la BD franco-belge, mais un album qui a pour moi une saveur toute particulière : il s’agit de la première acquisition commune d’un opus du Kid à sa sortie avec mes deux filles (et accessoirement de ma première chronique).

Couverture de Kid N'Roses — Couverture de Kid N’Roses © Kid Paddle – Midam – Dupuis

Titré « Kid’n’roses », impossible pour le fan de hard/rock que je suis de passer à côté de la référence au célèbre groupe emmené par Axel Rose, et une joie d’en faire la lecture un jour de « November Rain » !

On retrouve dans ce seizième tome tous les ingrédients qui ont fait le succès de la série : les gags costumés au guichet du cinéma, quelques apparitions du Petit Barbare, la relation du Kid à son père et à sa sœur Carole, le thème de l’environnement et de la pollution, la salle d’arcade, du gore et… Rikiki le canard !

Page 5 de Kid N'Roses — Page 5 de Kid N’Roses © Kid Paddle – Midam – Dupuis

La véritable nouveauté de cet album vient du fait que Midam a « délégué » (comme il l’avait déjà fait avec Adam sur Game Over) la réalisation du dessin à Ian Dairin, auteur de « Katz ». Pour reprendre une interview du créateur du Kid : «“[…] pour le moment, je me consacre à la réalisation de peintures et à la direction de studio. […]. J’ai également un nouvel assistant qui s’appelle Ian Dairin qui a repris le dessin de Kid Paddle. Nous avons fait des tests et j’ai effectué des corrections pour essayer d’arriver à un résultat le plus proche de ce à quoi les lecteurs sont habitués. Nous sommes également à la recherche de scénaristes mais, en attendant, nous travaillons avec l’équipe de Game Over.” »

Page 6 de Kid N'Roses — Page 6 de Kid N’Roses © Kid Paddle – Midam – Dupuis

Et force est de constater que, si on est un puriste, le résultat est effectivement proche, mais impossible de ne pas retrouver le trait des personnages de la série de Dairin précédemment citée (une touche personnelle volontaire ?). Vous me direz, « It’s so easy » de critiquer, Kid Paddle a lui-même évolué depuis ses débuts, mais peut-être suis-je aujourd’hui un peu plus conservateur qu’à une époque… Un lecteur non averti n’y verra sûrement que du feu, mais les quelques planches encore dessinées par Midam présentes dans l’album sont facilement reconnaissables. Un exercice qui n’est certainement pas aisé que celui de s’approprier le dessin de quelqu’un d’autre, j’attends donc le tome 17 avec impatience (Allez M. Dairin, il ne manque pas grand-chose !).

Mention spéciale pour la jolie couverture et la mise en couleurs par Angèle.

Au final, un album dans la continuité des précédents, toujours accessible aux plus jeunes comme aux moins jeunes.