Julia la Seule
Julia la Seule, jeune lycéenne, n’est définitivement pas comme les autres. Pourtant, elle partage les mêmes questionnements que ses camarades sur la vie ici-bas comme dans l’au-delà ! Ce premier tome de David Boriau au scénario et Yuna Park au dessin fait-il plus qu’une entrée fantômatique chez Dupuis ?

© Dupuis – Julia la Seule – David Boriau et Yuna Park
L’histoire de Julia la Seule, contée par David Boriau, ce n’est pas seulement un récit sur l’amitié et l’amour qui touchent les adolescents, c’est en réalité une histoire principalement centrée sur la vie dans l’au-delà, les fantômes !
Fraîchement débarquée au lycée – ce qui n’est facile pour personne – Julia interloque rapidement nombre de ses camarades. La jeune fille habite seule dans une immense maison et elle semble avoir d’excellents réflexes, que ce soit pour stopper net un ballon de basket envoyé sur elle ou pour empêcher un camarade de se faire écraser par un bus !

© Dupuis – Julia la Seule – David Boriau et Yuna Park
Un jeune garçon du nom de Mika se rapproche rapidement d’elle. Ne s’étant jamais remis de la mort de sa mère, qui a disparu littéralement devant ses yeux, il s’intéresse depuis lors aux spectres et détient même une machine… Alors, quand il sent une présence spectrale dans la maison de Julia, il lui propose tout de suite ses services et de passer la maison au crible avec son propre détecteur d’ondes spectrales.
Julia est-elle vraiment seule en sa demeure ?
L’histoire de Julia tout comme celle de Mika sont connectées et chacun a un parcours de vie à la fois dramatique et fascinant. C’est cela que le lecteur appréciera de découvrir. On ne peut qu’être touché par le vécu de ces adolescents, tout en appréciant que l’aventure s’inscrive en partie dans l’environnement d’un lycée. Une aura de mystère entoure les personnages, et le suspense est bien maintenu tout au long de l’album.

© Dupuis – Julia la Seule – David Boriau et Yuna Park
Bien que le fantastique représente le cœur même de l’aventure de Julia la Seule et de ses amis, il est suffisamment ancré dans une certaine réalité du quotidien pour plaire même à ceux qui, habituellement, n’accrochent pas à ce genre. Comme c’est souvent le cas, cependant, il n’est pas toujours facile de bien comprendre les théories et aller-retour entre le monde des vivants et le monde des morts, mais cela n’entache pas la compréhension du récit, heureusement !

© Dupuis – Julia la Seule – David Boriau et Yuna Park
Parfait pour une lecture automnale
Le dessin numérique de la coréenne Yuna Park paraît inspiré des films d’animation et des mangas d’aujourd’hui : personnages aux grands yeux, émotions nettement exacerbées, présence d’un petit chat mignon… Les caractéristiques propres à l’animation transpirent des planches, que ce soit par la représentation d’une forme d’aura spectrale, de scènes d’aspiration ou de projection des personnages.

© Dupuis – Julia la Seule – David Boriau et Yuna Park
Les décors tout particulièrement, suscitent l’enchantement, notamment l’intérieur de la grande maison de Julia. Cela en fait un album plaisant à lire, tout en fluidité, répondant à des codes plus actuels. Une certaine chaleur se dégage de l’ensemble, et c’est très agréable en cette période automnale de lire un tel album, que l’on soit adolescent ou jeune adulte par exemple.

© Dupuis – Julia la Seule – David Boriau et Yuna Park
Julia la seule est une BD jeunesse qui présente un personnage énigmatique et d’emblée charismatique. Les auteurs abordent des questions liées à la mort, au deuil, à l’existence des fantômes d’une façon séduisante pour les jeunes. Lire cet album, c’est comme regarder un bon film en automne ou en hiver, avec l’espérance qu’il y aura un second tome…
Une chronique écrite par : Aurélie Dorchy
Informations sur l’album :
- Scénario : David Boriau
- Dessins : Yuna Park
- Couleurs : Yuna Park
- Éditeur : Dupuis
- Date de sortie : 27 septembre 2024
- Pagination : 80 pages en couleurs
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