Game Over tome 23 : Rest in pieces

Seulement deux personnages, le petit barbare et la princesse, beaucoup de fins malheureuses et pourtant, déjà un 23^e album de Game Over. Un nouvel opus qui risque de ne toujours pas leur porter chance !

La recette ne change pas, le duo créé par Midam se lance courageusement à l’aventure – presqu’avec naïveté – gag après gag, mais cela finit toujours hélas en… Game over ! Pour le plus grand plaisir du lecteur, qui apprécie ce comique de répétition.

Des gags ingénieux, des chutes mortelles

Game over, spin-off de Kid Paddle, suit les mésaventures d’un petit barbare et d’une princesse, personnages de jeux vidéos, combattant notamment des monstres appelés Blorks. Ce qui fait la force de la série, et ce nouvel album en est la preuve, c’est que le lecteur devine difficilement comment chaque gag va (mal) se terminer, si ce n’est que l’un ou l’autre sera très probablement réduit en bouillie au bout du compte. Midam et Benz au scénario, mais aussi leur communauté qui les aide à trouver des idées, ont une imagination illimitée et débridée.

Les situations sont improbables, et lorsque que le petit barbare pense s’être tiré d’affaire par son ingéniosité d’un côté, la princesse se prend un objet presque toujours mortel dans la tronche de l’autre côté. Elle n’est jamais au bon endroit au bon moment ! Dans Rest in pieces, les lasers apportent aussi de la nouveauté, pas forcément rassurante ; dans tous les cas, quel que soit l’objet, du ventilateur à la boule de bowling, tout peut constituer un piège pour le petit barbare et sa compagne tête-en-l’air !

Rest in pieces : du soin dans chaque détail

Au dessin, Midam et Adam, en plus de nous offrir une couverture tranchante à souhait, sont impeccables, dans la lignée de ce qu’est habituellement un Game Over. Les planches sont lisibles, colorées et animées.

Chaque détail est représenté avec soin, rien ne s’entremêle de manière confuse. Que ce soient les liquides comme les potions, le métal des casques ou l’aspect grumeleux des Blorks, dont la réputation n’est plus à faire, tout fonctionne ! Particulièrement plaisant : les onomatopées qui donnent de la vie à chacun des gags. Un très beau “Brom” en page 22 mérite d’ailleurs le détour.

Le lecteur fan de la série devrait être amplement servi par Rest in pieces tandis que ceux qui démarrent Game over par cet album pourront y trouver une excellente porte d’entrée, sans perte de souffle. L’efficacité, l’originalité sont au rendez-vous et si deux ou trois gags devront quelquefois être relu pour être compris, l’ensemble convainc en tous points !

Une chronique écrite par : Aurélie Dorchy

Informations sur l’album :