T1 et T2 de Léon et Lena

Léon et Lena sont des frère et sœur adorables. Très complices, ils se comprennent parfaitement, et sont toujours prêts à s’aider pour suivre leurs idées : les incendies, la maltraitance animale, le harcèlement de profs, et la mise en danger de leurs vies ou d’autrui, leur semblent être des loisirs parfaitement normaux….

Page 3 du tome 1.
© Léon et Lena – Damien Cerq et Clémence Perrault – Dupuis

Certains lecteurs assidus ont déjà eu le plaisir de découvrir cette série dans le journal Spirou, où le dessinateur et le scénariste se sont amusés chaque semaine à imaginer les pires bêtises en quatre cases. Ce format n’est sans doute pas le plus facile, en raison de l’aspect condensé qu’il implique, et de l’éventuelle redondance. Toutefois, le duo a réussi à prendre en main cette structure : la quatrième case est souvent celle de la chute du gag, mettant en scène un nouvel élément donnant un ton bien particulier au tout. Le format a été également été exploité par le duo afin de raconter certaines histoires, comme la mystérieuse disparition du chat, la douloureuse expérience de la rentrée, et l’arrivée d’un nouveau venu dans la maison.

Page 3 du tome 2.
© Léon et Lena – Damien Cerq et Clémence Perrault – Dupuis

Ce format a d’ailleurs été mis en évidence lors de la parution des deux albums de Léon et Léna : les BD sont plus petites qu’habituellement, de manière à ce que chaque page soit occupée par ces fameuses quatre cases, agrandies pour l’occasion. Les deux albums sont en outre agrémentés de quelques planches inédites.

Page 4 du tome 1.
© Léon et Lena – Damien Cerq et Clémence Perrault – Dupuis

L’ensemble forme un tout divertissant. Les personnages qui reviennent et la diversité des gags permettent une lecture agréable, même si je ne fais sans doute pas partie du public principalement visé. En effet, pour avoir déjà vu les réactions d’un petit garçon devant Pinocchio, je sais que les plus jeunes se régalent lorsqu’ils voient les bêtises d’autres enfants. Et si leurs rires viennent du fait qu’ils se reconnaissent dans ces sottises, cela ne signifie pourtant pas qu’ils sont prêts à les reproduire, ce que nous montre le côté hyperbolique des aventures de Léon et Léna : aucun enfant n’est aussi difficile, ils sont tout simplement insupportables. Les plus jeunes peuvent donc lire leurs aventures, en les identifiant clairement comme appartenant à l’imaginaire, mais cela ne signifie pas que les bêtises qu’ils lisent ne leur permettent pas de compenser certaines de leurs frustrations, comme par exemple celle qu’ils peuvent ressentir devant l’arrivée d’une sœur à la maison.

Page 4 du tome 2.
© Léon et Lena – Damien Cerq et Clémence Perrault – Dupuis

En somme, c’est une lecture qui est avant tout divertissante, en particulier pour les plus jeunes. Si jamais vous n’avez pas eu l’occasion de la découvrir dans le journal, je ne saurai que trop vous conseiller de vous procurer ces deux albums.