Silence of the lamps le T18 de Kid Paddle

Quand un nouveau Kid Paddle sort, c’est très rare de se demander s’il sera aussi bon que les précédents. Il en va de même cette année avec l’album Silence of the lamps paru cet automne. Le mouvement le plus naturel est de se précipiter pour obtenir son exemplaire et de le dévorer du premier au dernier gag, sans jamais être blasé.

Couverture de Silence of the lamps — © Kid Paddle – Midam – Dupuis

Kid Paddle dans toute sa splendeur

Sacré Midam, malgré les années qui passent, il a toujours du panache et réussit de nouveau à nous faire rire, même en reprenant les mêmes variétés de gags, encore et encore. Attention, il n’est pas seul à bord, puisque Patelin, Pujol et Gof sont aussi dans les starting block (ou starting blork) !

Avec Silence of the lamps, vous pouvez tout cocher dans votre liste : l’entrée ratée de Kid et d’Horace au cinéma, le déguisement de fête d’anniversaire qui se démarque par son caractère déplaisant, quelques petits Game Over distillés ci et là, toujours décoiffant d’ingéniosité, les désillusions de Kid par rapport à son père, qui ne semble pas connaître les règles les plus élémentaires pour un bon mot de passe numérique, les fameux découpages dans les dictionnaires Larousse du grand-père qu’on aimerait faire soi-même un après-midi où l’on s’ennuie, tellement l’idée est excellente…

Page 3 de Silence of the lamps — © Kid Paddle – Midam – Dupuis

Des gags de qualité et le sens du détail dans Kid Paddle, Silence of the lamps

Franchement, rien ne change, mais n’est-ce pas cela qui fait la force d’un Kid Paddle ? Ce sont toujours les mêmes recettes qui sont utilisées mais avec tellement d’imagination que toujours on est bluffé que tant de variété soit possible à partir des mêmes ingrédients de base. Absolument aucune perte de qualité donc, ni sur le scénario, ni sur le dessin, ni sur l’humour, indéfiniment au rendez-vous.

Page 4 de Silence of the lamps — © Kid Paddle – Midam – Dupuis

Autant les gags sont excellents, autant Midam et Dairin mettent également toute leur générosité dans les détails truculents. Kid Paddle ne serait pas ce qu’il est sans d’aussi belles représentations des matières collantes, des baves de chien, grains de sable ou autres cheveux récupérés dans un siphon de douche. L’album tout entier doit aussi sa cohérence, sa lisibilité et son esprit déluré grâce aux magnifiques couleurs servies par la talentueuse Angèle.

Page 5 de Silence of the lamps — © Kid Paddle – Midam – Dupuis

Kid, sa bandes, et leurs éternelles frasques

Kid Paddle, Silence of the lamps, réussit à nouveau ce contraste entre problématiques du quotidien, avec le père et Carole au premier plan, et élucubrations de Kid et de sa bande qui ne savent pas croiser une poupée sans en refaire le portrait à leur sauce bien dégoulinante. On se souvient à cet instant précis de tout ce que ces pauvres poupées ont déjà vécu. Il est légitime de se demander pourquoi Carole ne les garde pas dans un coffre-fort… Décidément, Kid Paddle et ses copains n’ont pas fini de nous étonner par l’inventivité de leurs frasques.

Page 6 du tome 18 de Kid Paddle — © Kid Paddle – Midam – Dupuis

Du Blork en veux-tu en voilà

Un album plus que sympathique qui arrive à point nommé en cette fin d’année quelque peu plombée par une actualité assez sombre. Un peu de légèreté, aidée par une totale absence de sujets polémiques, voilà ce dont beaucoup avaient absolument besoin et seront certains de trouver dans le dernier tome de Kid Paddle. Blork un jour, Blork toujours !