L'Ile le T1 de Évolution Z

Le début d’une prometteuse série intitulée Évolution Z, sur le thème des zombies par les amis Cee Cee Mia et Tomm Bulyne, qui signe brillamment son premier album.

Couverture du T1 de Évolution Z — © Évolution Z – Cee Cee Mia et Tomm Bulyne – Dupuis

Adaline, fille d’un célèbre basketteur, a tout d’une reine de lycée insupportable. Ne pensant qu’au shopping, elle n’a pas sa langue en poche et profère parfois des paroles cruelles à l’égard de ceux qui la dérangent. Mais après la mort inexpliquée de ses parents, tout change : la jeune fille est envoyée dans un lointain orphelinat, sur une île appartenant à un riche industriel. Malheureusement, les autres orphelins ne lui offrent pas la famille dont elle a tant besoin. Au contraire, l’adolescente devra apprendre à les combattre si elle veut survivre.

Page 3 du T1 de Évolution Z — © Évolution Z – Cee Cee Mia et Tomm Bulyne – Dupuis

Cet album, L’île, inaugure la série Évolution Z qui s’annonce prometteuse. Certes, l’intrigue comporte quelques clichés, comme celui de l’adolescente riche et prétentieuse, mais ceux-ci fonctionnent, ce qui, à côté d’idées originales, crée un récit prenant : le thème des zombies a été beaucoup utilisé dans la culture et est repris ici par Cee Cee Mia en y apportant un côté très scientifique, même si une certaine part de mystère est préservée.

Page 4 du T1 de Évolution Z

Néanmoins, s’il y a des explications sur l’origine des monstres, celles-ci sont accessibles, et, en outre, elles sont adéquatement accompagnées de dessins afin d’en rendre la lecture romanesque. Le poids de l’intrigue ne se fait donc pas sentir, et cet album se lit très rapidement, ce qui est accentué par le suspense des actions, qui culmine dans les dernières pages.

Page 5 du T1 de Évolution Z — © Évolution Z – Cee Cee Mia et Tomm Bulyne – Dupuis

Par ailleurs, le découpage est également haletant, tandis que le dessin, permettant de suivre avec clarté l’action, se rapproche de l’épouvante. Le travail de Tomm Bulyne, oscillant entre décors apocalyptiques et île paradisiaque, rend également avec vie le mouvement des dreadlocks de l’héroïne. Il signe ainsi brillamment son entrée dans le monde de la BD, tout comme le coloriste Éric Buisine. Celui-ci a en effet utilisé une grande variété de couleurs, par exemple, pour les décors aquatiques. Les scènes se déroulant pendant la nuit sont également remarquables, par leurs nuances sombres, qui ne nuisent toutefois pas à la visibilité.