Les métiers de la BD – épisode 16 : Pénélope Roullon-Ishihara, traductrice et assistante éditoriale

Actuellement assistante éditoriale chez Doki-Doki (Groupe Bamboo Édition), Pénélope Roullon-Ishihara a également été traductrice.

Même si sa fonction a changé, il lui arrive encore de relire, corriger et parfois compléter certaines traductions. Sa spécialité ? Le japonais. Pénélope nous présente les spécificités de son métier.

Les amis de la BD (LABD) Bonjour Pénélope, comment devient-on traductrice ?

Pénélope Roullon-Ishihara (PRI) : Au départ, je ne me destinais pas forcément à la traduction. C’est mon intérêt pour la culture japonaise, depuis toute petite déjà, qui m’y a conduit. J’ai d’abord appris le japonais au collège, avec un simple manuel que j’avais acheté, puis j’ai enchaîné avec des cours par correspondance au lycée avant de me spécialiser à l’université. Lorsque j’ai commencé à m’y intéresser, dans les années 1990, le Japon n’était pas encore aussi en vogue qu’aujourd’hui. Moi-même, je ne saurais pas dire pourquoi un pays si lointain m’a fascinée !

LABD : Les dessins animés qui émergeaient à l’époque ont-ils exercé une influence ?

PRI : Oui, effectivement. Ça a commencé avec les dessins animés, puis mon intérêt s’est peu à peu étendu aux différents aspects de la culture japonaise. J’ai aussi eu la chance de posséder un ordinateur assez tôt, ce qui m’a permis de vite satisfaire ma curiosité sur le pays en plus des livres que j’avais. À partir de là, je me suis passionnée pour tout ce que je trouvais : histoire, mode de vie, croyances, littérature… Ce qui m’a plu, c’est certainement le fait que tout ce que je trouvais était à l’exact opposé de ce qu’on a en France !

LABD : Puis vous avez poursuivi cet intérêt dans vos études supérieures ?

PRI : C’est ça, après un bac L avec option LV3 Japonais, j’ai suivi un cursus en Langues, Littérature et Civilisations Étrangères (spécialité japonais) à Bordeaux III, puis à Paris au sein de l’INALCO. Un parcours que j’ai complété à l’Université de Tokyo, où j’ai étudié deux ans.

LABD : Sans avoir une idée précise pour votre projet professionnel ?

PRI : Non, je savais seulement que je voulais poursuivre dans cette voie-là. J’ai bien demandé à mes professeurs si la traduction était envisageable, mais on m’a répondu que je ne devais pas espérer gagner ma vie avec !  Alors, j’ai continué jusqu’au doctorat, cette fois en me spécialisant en sociologie, puis j’ai eu l’occasion de me confronter à la traduction de divers textes plutôt compliqués (des textes de japonais ancien) qui m’ont progressivement ouvert les portes du métier. Ce n’est qu’ensuite que j’ai contacté des entreprises et des éditeurs, puis suis devenue traductrice indépendante.

LABD : On relève que, pour être efficace, la traduction ne fonctionne que dans un sens…

PRI : Oui, dans mon cas, je suis traductrice du japonais vers le français. Il m’est déjà arrivé de faire l’inverse pour des traductions qui ne nécessitent pas de maîtriser les subtilités littéraires de la langue (des traductions de rapports scientifiques ou de textes juridiques, par exemple), mais pour les œuvres littéraires, on ne fait généralement jamais l’inverse. Le plus important dans ce métier, c’est avant tout de maîtriser la langue dans laquelle on traduit, qui se trouve normalement être notre langue natale.

LABD : Est-ce un domaine concurrentiel ?

PRI : Pas forcément. Au début, je pensais que la traduction de mangas était inaccessible, tant il existe de passionnés et de sites illégaux qui proposent leurs traductions faites bénévolement. Mais le fait qu’il y ait beaucoup de personnes intéressées n’en fait pas un domaine irrémédiablement concurrentiel ; d’autant plus que le nombre de mangas à traduire augmente sans cesse. Maintenant que je peux voir les choses d’un de point de vue extérieur, celui d’assistante éditoriale, je me rends compte qu’il n’y a finalement pas tant de traducteurs compétents qu’on peut le penser. Il y en a de très bons, dont les traductions me subjuguent tant elles sont belles, fluides et parfois très littéraires – et, en outre, effectuées très rapidement – mais c’est assez rare de trouver des personnes qui maîtrisent aussi bien les deux langues.

LABD : Vous avez aussi donné des cours aussi bien à des Français qu’à des Japonais… Qui sont les meilleurs élèves pour apprendre la langue de l’autre ?

Je dirais que les Japonais sont plus disciplinés et assidus pour apprendre le français. Les Français peuvent l’être aussi, mais sont généralement un peu moins impliqués. Et puis, c’est aussi une question de classe sociale. Les Japonais qui apprennent le français viennent souvent de milieux plus aisés. Le français est la langue du luxe, là-bas !

LABD : Y a-t-il une langue plus compliquée que l’autre ?

PRI : Elles ont toutes les deux leurs difficultés propres. Dans le français, on retrouve énormément de contre-exemples qui contredisent une règle initiale. Beaucoup de choses à apprendre par cœur et dont on peine souvent à expliquer la raison ! Le Japonais, au contraire, est une langue très logique. Une fois qu’on a compris les formules à appliquer, elles sont presque toujours les mêmes. Mais si ça peut sembler plus simple a priori, la difficulté est ailleurs ; notamment au niveau de la maîtrise des différents alphabets. En plus de leurs deux alphabets de 46 caractères, les Japonais utilisent aussi près de 2000 idéogrammes chinois ! De plus, c’est une langue pleine de non-dits, dans laquelle le sujet est souvent absent de la phrase, sans indication de féminin ou de masculin, ni pluriel ou singulier. Pour un traducteur, c’est la porte grande ouverte aux contresens ! Et c’est également très compliqué en termes de politesse. Le vocabulaire varie beaucoup en fonction du statut de son interlocuteur, du cadre dans lequel se déroule la conversation – entreprise, amis, famille… – ou même de ce dont on parle.

LABD : Comment travaille-t-on une traduction pour qu’elle soit le plus fidèle au texte original ?

PRI : D’abord, pour rester fidèle, même si cela peut paraître contradictoire, il y a une adaptation obligatoire. Il faut à tout prix éviter le mot-à-mot, surtout dans une langue dont la syntaxe est aussi éloignée du français que le japonais. Puis, il faut aussi pouvoir retranscrire aussi tout ce qui n’est pas dit : tout ce qui à trait à l’univers de l’œuvre, à la personnalité des personnages, mais aussi à la culture et aux expressions propres des deux langues. Quand j’ai commencé la traduction de mangas, je me souviens avoir reçu le conseil suivant : « une bonne traduction, c’est celle qui s’éloigne finalement le plus du texte original ! ». D’ailleurs, sur les contrats, il est bien mentionné « traduction et adaptation ». Ce que l’on traduit est plus profond que de simples mots, c’est tout un ensemble de choses qui les composent et finalement leur donnent du sens.

Hachi & Maruru, Chat des rues (© Yuri Sonoda / Kodansha Ltd)

LABD : Est-ce différent de traductions plus officielles ?

PRI : Oui, dans les traductions assermentées, comme les papiers d’identité, procès ou contrats de mariage, le texte est dénué d’émotions. C’est autre chose. Comme je le disais, dans un manga ou tout autre texte littéraire, il faut pouvoir retrouver le même ton que dans la version originale en essayant de lire derrière les mots. C’est donc plus compliqué, mais aussi plus intéressant, car on se retrouve un peu à jouer des personnages, on interprète des vies… j’ai coutume de dire que c’est un peu comme un jeu de rôle !
Enfin, dans les traductions officielles, les informations sont bien plus explicites. Dans les mangas, heureusement, on peut voir d’où partent les phylactères, et le dessin apporte aussi de nombreuses informations. Mais comme il n’y a ni féminin ni masculin, certains auteurs·trices jouent parfois sur cette ambiguïté pour leur histoire. Ce n’est pas toujours simple à traduire et adapter. Il faut faire preuve d’un peu d’inventivité, comme pour les jeux de mots, qui sont souvent impossibles à traduire directement.

LABD : Comment traduit-on des spécificités comme l’argot, par exemple ?

PRI : En général, on s’arrange pour trouver des équivalents en français, ce pour quoi il peut être très utile d’avoir des références variées. Plus le traducteur est cultivé et connaît les différents types de langage des deux langues, plus il aura de facilité à trouver les expressions les plus appropriées. Mais chez Doki-Doki, qui cible principalement la jeunesse, on veille aussi toujours à ce qu’il n’y ait pas trop de vulgarité. Cela peut passer par une adaptation plus ou moins comique ou détournée. D’ailleurs, un mot qui peut sembler brutal sorti de son contexte, ne l’est pas toujours autant qu’on se l’imagine. Quant aux dialectes régionaux, je ne suis pas sûre qu’il soit très utile de les traduire ; un accent de Marseille sonne un peu faux dans une contrée du soleil levant !

LABD : Quel est le processus pour traduire un manga ?

PRI : Tout commence par l’indexage. Le traducteur reçoit deux exemplaires papier de ce qu’il doit traduire et commence par numéroter l’ensemble des pages, des phylactères et onomatopées. C’est ce qui lui permettra ensuite de noter la traduction de chacun de ces éléments sur un fichier texte qui reprend cette numérotation. « Page 1, bulle 1, onomatopée A, etc. ». L’un des deux exemplaires indexés est ensuite envoyé à l’éditeur pour accompagner le fichier texte, une première relecture est effectuée, puis le lettreur s’occupe de copier la traduction dans les bulles et cases nettoyées du fichier original.

Exemple d’une page indexé – Hachi & Maruru, Chat des rues (© Yuri Sonoda / Kodansha Ltd)
Le texte indexé

LABD : Avez-vous ensuite un contrôle de la mise en place de texte ?

PRI : Oui, une fois que la première version lettrée est mise en place, on reçoit un PDF à relire. Quand j’étais traductrice, je craignais souvent que mes phrases – nécessairement plus longues en français qu’en japonais – ne puissent pas rentrer entièrement dans les bulles du fichier original ! Mais le travail effectué par les lettreurs est formidable. Malgré un texte parfois deux fois plus long en français, je n’ai jamais eu à recouper mes traductions !
Chez Doki-Doki, nous sommes au moins deux autres traducteurs (ou anciens traducteurs) à relire et corriger les traductions que nous recevons. Et bien entendu, le directeur éditorial, Arnaud Plumeri, effectue toujours un contrôle aussi. Il a toujours un œil sur ce qui part à l’impression !

LABD : Anticipez-vous le travail du lettreur ? Notamment pour l’espace dans les phylactères ?

PRI : Oui, comme je le disais, ça m’est souvent arrivé ! J’en ai un peu honte, mais j’ai parfois été jusqu’à écrire mon texte sur de petites feuilles de papier que je collais sur les bulles du livre pour m’assurer que le texte rentre ! C’est à éviter absolument, c’est beaucoup trop chronophage et inutile ! (rire)

LABD : Quelles sont les qualités d’un bon traducteur ? Comment sont-ils recrutés ?

PRI : On cherche bien sûr quelqu’un qui maîtrise le japonais, mais surtout le français. Encore une fois, le plus important dans la traduction, c’est de maîtriser toutes les subtilités de la langue dans laquelle le texte sera traduit. Et notre choix peut aussi varier en fonction du type de série ou de la spécialité du traducteur. Actuellement, nous avons quelqu’un à Okinawa qui traduit une série qui se déroule là-bas. Avec sa maîtrise du contexte local, en plus de ses grandes qualités de traducteur, il nous paraissait évident que cette série était pour lui !
Aujourd’hui, nous avons déjà une liste de traducteurs que nous connaissons et auxquels nous tenons beaucoup, mais quand ceux-ci que sont trop occupés, il nous aussi arrive d’en recruter de nouveau en nous fiant à leur profil et beaucoup aux recommandations. Un autre détail que j’ai omis de préciser est que nous cherchons aussi des traducteurs fiables, dont nous pouvons être sûrs qu’ils ne dépasseront pas (ou pas trop) les délais convenus afin de ne pas avoir à repousser les sorties annoncées. Mais cela s’applique à tous les domaines !

LABD : Y a-t-il des tests ?

PRI : Oui, quand il s’agit d’un nouveau traducteur, on peut demander un test sur la série qui va lui  être proposée. C’est ce que l’on m’avait demandé de faire sur un premier chapitre quand j’ai postulé la première fois. On ne se focalise pas forcément sur les diplômes. Me concernant, c’est mon profil global, le fait d’avoir vécu au Japon et d’avoir une maîtrise de la culture japonaise qui m’a permis d’être recrutée.

LABD : L’intelligence artificielle est-elle dangereuse pour le métier ?

PRI : Je ne sais pas si l’on peut parler de danger, mais chez Doki-Doki, on est sûrs de ne pas vouloir l’utiliser. Quand on parle de la dimension émotionnelle d’une traduction, j’espère que l’IA n’arrivera jamais à ce niveau-là. En tout cas, pour l’instant, il me semble qu’elle manque bien trop d’humanité pour ça. Certains éditeurs ou personnes du secteur travaillent peut-être déjà avec, mais cela s’en ressent certainement sur la qualité finale. Et surtout, ils suppriment ainsi au moins deux emplois : celui de la traduction et du lettrage !

LABD : Mais comment détecter ce qui arrive ?

PRI :  Une collègue m’a récemment raconté qu’elle avait justement reçu un projet entièrement fait par une IA. Nous recevons régulièrement des messages de personnes cherchant à se faire éditer chez nous, contenant donc des extraits de leur travail, avec ou sans illustration. Or, dans ce projet-là, il sautait aux yeux que tout avait été réalisé par IA (dessins, couleurs, lettrage…).  Bien que les éléments pris un à un aient pu paraître crédibles à un œil distrait – à condition de ne pas trop s’y attarder – l’ensemble n’avait absolument rien de cohérent. Les détails habituellement récurrents, qui assurent normalement une certaine continuité et harmonie globale, changeaient sans arrêt du tout au tout. Sans parler des défauts graphiques – heureusement, il semblerait que nos IA actuelles ne soient pas encore assez compétentes en dessin pour remplacer ce métier-là !

LABD : Aujourd’hui, on peut alors encore détecter ces « contrefaçons »…

PRI :  Oui, en somme, je dirais que tous ces « bugs » caractéristiques du monde informatique, et surtout ce manque total de cohérence, ne laissent pour l’instant aucun doute sur leur « auteur ».
Mais les progrès vont à une vitesse effrayante… Et partant du constat que l’erreur, comme la quasi-perfection, peuvent exister aussi bien chez les humains que dans le monde virtuel, comment être sûrs, quand certaines limites seront franchies, de savoir à qui nous nous adresserons vraiment ? J’espère que nous saurons rester des humains sensément imparfaits, pour ne pas nous laisser dépasser par une IA techniquement parfaite mais insensée !

LABD : Quelle sorte de lectrice êtes-vous ?

PRI : Je lis un peu de tout ! Je suis évidemment lectrice de mangas dans le cadre de mon travail, car cela fait partie de mes fonctions de lire et repérer des titres que nous pourrions éditer chez nous, mais ce n’est pas forcément ce que j’apprécie le plus sur mon temps libre. Cela peut aller des romans aux tragédies classiques, en passant par les essais de philosophie et sciences sociales ! En général, j’aime tout ce qui touche à la société et à la profondeur de l’âme humaine.

LABD : Lisez-vous des romans dans la langue originale ?

PRI : Ça m’est arrivé, mais j’avoue que je préfère souvent lire les versions françaises. Il y a des traducteurs que je connais et dont j’aime beaucoup découvrir les traductions. Mais la littérature japonaise occupe bien sûr une bonne partie de ma bibliothèque. Dans le genre très poétique, je conseillerais les romans d’Ito Ogawa (La Papeterie Tsubaki, La République du Bonheur, Le Ruban…), dont j’aime beaucoup les traductions de Myriam Dartois-Ako. Et pour quelque chose d’un peu plus profond ou engagé, je recommanderais sans hésiter les oeuvres de Sawako Ariyoshi (autrice dont trop peu de titres sont traduits à l’heure actuelle), d’Ôe Kenzaburô (prix Nobel à la plume anarchiste), Higashi Keigo (nouveau maître du polar) ou encore les romans plus courts, mais non moins riches de Durian Sukegawa, dont les écrits sont eux-aussi à la fois très poétiques et humanistes.

LABD : Comment sélectionnez-vous les mangas qui pourraient être traduits et vendus en français ?

PRI : D’abord, j’essaie de me tenir au courant de tout ce qui sort au Japon, car il y a beaucoup de nouveautés chaque jour ! L’avantage des titres japonais, c’est qu’ils sont souvent très longs, comme s’ils devaient déjà résumer l’histoire ! C’est un peu étrange pour un œil français, mais cela permet de se faire assez vite une idée du contenu. Et je regarde également la couverture, car en plus de renseigner sur le style graphique, c’est aussi cette dernière qui nous aidera à attirer l’œil du lecteur en France. En tant qu’éditeurs de mangas, nous n’avons pas le droit de modifier quelque détail graphique que ce soit pour la couverture française. Nous n’avons de la liberté que pour le logo-titre, toujours très minutieusement travaillé par nos graphistes.
Quand j’ai effectué ainsi un premier tri, je lis autant que possible les séries que j’ai sélectionnées pour les résumer et les proposer au directeur éditorial. C’est lui qui prend la décision finale et qui décide de l’offre à faire aux ayants droit que je contacte en japonais. 

LABD : Vous intéressez-vous uniquement à ce que vous aimez ? Où pensez-vous aussi au public, à ce qui peut se vendre ?

PRI : En tant qu’assistante éditoriale, je ne peux pas me focaliser uniquement sur ce que j’aime. J’aime tout ce que nous sortons, certaines séries sont même de vrais coups de cœur, mais il y a aussi beaucoup de titres que j’ai aimés en japonais et que nous ne pouvons malheureusement pas envisager de sortir en France. D’abord, parce que nous avons une ligne éditoriale à respecter, mais aussi parce que nous devons toujours penser à ce qui pourra plaire le plus à nos lecteurs et le mieux se vendre en France. C’est indispensable pour continuer à faire vivre la collection.

Equipe Doki-Doki

LABD :  Parlez-nous de Doki-Doki, quelles sont les spécificités de cet éditeur ?

PRI : Doki-Doki, en quelques mots, c’est de la fantasy, des animaux et de l’émotion ! Ce sont nos trois catégories principales. En japonais, « doki-doki » est l’onomatopée du cœur qui palpite. On cherche avant tout des titres qui nous touchent personnellement et dont les messages ou valeurs transmises nous tiennent à cœur. C’est aussi ce qui me sert de boussole quand je cherche de nouveaux titres. Mais ce ne sont pas forcément des romances, cela peut être des histoires d’amitié, des parcours d’adolescents, des voyages initiatiques… On aime tout ce qui est touchant et fait pleurer !

LABD : Quelles sont les prochaines nouveautés de Doki-Doki dont vous pouvez nous parler ?

PRI : Comme je travaille déjà sur nos nouveautés de l’année prochaine, il y a beaucoup de séries dont j’aimerais pouvoir vous parler ! Plusieurs de mes coups de cœur n’arriveront que courant 2026… Mais comme je suis soumise au « secret professionnel », je vais me contenter de vous proposer les trois suivantes :

  • RAJA, une épopée historique et romanesque, qui nous plonge dans l’univers passionnant de l’Inde Antique. (Volume 1 paru en août 2025)
  • Le Garçon et le Dragon, un voyage onirique et très poignant, dans un univers proche des films d’animation Ghibli, sur ce qu’est vraiment l’amour et la façon dont il peut guérir nos peurs et nos blessures. (One-shot à paraître en novembre 2025)
  • Völundio : Chroniques des lames sacrées, la nouvelle série fantasy de Nanao Nanaki, dont j’avais déjà adoré Helck, sa précédente œuvre sortie chez nous. Que ce soit pour cette dernière ou la nouvelle, le récit devient de plus en plus sérieux et captivant avec le temps ! (Volume 1 en octobre 2025).
RAJA © Kouta Innami / Kodansha Ltd.
© 2023 idonaka / PIE International
Le Garçon et le Dragon © 2023 idonaka / PIE International
Völundio © 2025 Nanaki NANAO / SHOGAKUKAN
Doomsday War© 2023 Natsuko Uruma / COAMIX

Enfin, si je peux me permettre, puisque nous avons parlé d’IA, nous avons aussi sorti, en juillet 2025, le premier volume de Doomsday War. C’est une dystopie dans laquelle l’avenir de notre monde, ravagé par les guerres et les catastrophes climatiques, serait entièrement remis aux mains d’une intelligence artificielle !

LABD : Un grand merci pour ces conseils, Pénélope. On espère que nos lectrices et lecteurs se laisseront séduire par ces propositions.

Propos recueillis par Bruce Rennes

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