Pierre Alexandrine est journaliste. Avec « L’amourante », il signe, avec brio, son premier roman graphique. Le titre – génial, soit dit en passant – en dit long : il nous plonge dans une ode à l’amour face à la mort.
© L’amourante – Pierre Alexandrine – Glénat – 2025
Paris, de nos jours. Désespéré, Zayn se rend chez Louise qui vient de le quitter. Il veut comprendre pourquoi leur histoire est impossible. Ce que Louise va lui révéler est loin de tout ce qu’il a pu imaginer car l’histoire de Louise commence six siècles plus tôt.
© L’amourante – Pierre Alexandrine – Glénat – 2025
Une plongée historique
Louise a un terrible secret : elle est une amourante. Tant qu’elle est aimée, elle ne vieillit pas. Elle raconte à Zayn qu’elle a grandi dans le Royaume de France, pendant la guerre de Cent ans, en pleine épidémie de peste. Elle s’est mariée avec Jean, le paysan d’un village voisin qui sera, malencontreusement, tué. Elle fuit et se retrouve alors embauchée au « Couvent Rouge » qui n’a de couvent que le nom… À cette époque, elle ignore tout de son don. Sa vie change lorsqu’elle rencontre Eléanor, une autre amourante qui va l’initier à l’art de la séduction et de l’amour. Eléanor et Louise vont alors parcourir le monde et les époques pour séduire plusieurs hommes et ainsi s’assurer une jeunesse éternelle. Il y a une limite cependant car si elles tombent amoureuses d’un homme, elles vieilliront encore plus vite que le commun des mortels. Toute sa vie, Louise va vivre des choses incroyables et poursuivre une quête pour trouver d’autres amourantes qui s’ignorent.
© L’amourante – Pierre Alexandrine – Glénat – 2025
Ce roman graphique nous plonge avec délice, et horreur quelquefois suivant les époques traversées, dans plusieurs événements historiques aux quatre coins du globe. Le scénario est original et très prenant. Le code couleur est différent, suivant les périodes, et cela permet au lecteur un passage tout en douceur et en légèreté à travers le temps et l’espace. Pour chaque époque traversée, les planches sont travaillées en conséquence, que ce soit au niveau des atmosphères, des paysages et des costumes.
© L’amourante – Pierre Alexandrine – Glénat – 2025
Un mode d’emploi pour rendre les hommes amoureux
Les leçons d’Eléanor à Louise pour rendre les hommes éperdument amoureux sont croustillantes et jubilatoires. Sur plus de 200 pages, « L’amourante » a une liberté de ton, teintée de cynisme, qui fait du bien. Et, dans le même temps, la bande dessinée est porteuse d’un message sur le pouvoir de l’amour. Louise doit-elle être prête à tout pour ne pas vieillir ? Son don est-il une chance ou, au contraire, une damnation ? Car, finalement, sa vie de plusieurs siècles l’a rendue très seule et malheureuse de voir les hommes reproduire les mêmes erreurs au fil des temps. Avec délicatesse et subtilité, « L’amourante » fait réfléchir aux choix de vie et à notre vision du monde.
© L’amourante – Pierre Alexandrine – Glénat – 2025
Avec un style classique et simple, tant dans la mise en forme que dans les dessins, Pierre Alexandrine crée une fable virevoltante, résolument moderne et qui rend heureux. À dévorer !
© L’amourante – Pierre Alexandrine – Glénat – 2025
Une chronique écrite par : Claire
Informations sur l’album :
- Scénario : Pierre Alexandrine
- Dessin : Pierre Alexandrine
- Couleurs : Pierre Alexandrine
- Éditeur : Glénat
- Date de sortie : Le 18 juin 2025
- Pagination : 232 pages en couleurs
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