L'Aigle des Highlands – T31 de Yoko Tsuno

Un voyage dans le temps au sein d’une abbaye tout juste incendiée au XIIIe siècle vous tente ? Rejoignez Yoko Tsuno et ses amis dans une nouvelle aventure, L’aigle des Highlands de Roger Leloup, parue aux éditions Dupuis.

Couverture de l'album L'Aigle des Highlands — © Yoko Tsuno – Roger Leloup – Dupuis

Alors que Yoko Tsuno se repose avec ses amis et les enfants près d’un château en Ecosse, une rencontre avec des moines en train de fouiller les ruines de l’abbaye de Loch Castle la déconcerte. Ce qu’ils recherchent, ce sont des écrits anciens qui pourraient mettre la lumière sur une “diablerie” qui autrefois avait troublé les lieux.

Page 3 de l'album L'Aigle des Highlands — © Yoko Tsuno – Roger Leloup – Dupuis

Un voyage dans le temps risqué

Bientôt, la jeune électronicienne apprend l’existence d’une légende autour d’un objet en forme d’aigle volé par une “diablesse”, qui se serait volatilisée dans une sorte de spirale lumineuse au sein de l’abbaye, au XIIIe siècle. Il n’en faut pas plus pour lui mettre la puce à l’oreille. Les Vinéens ne seraient pas étrangers à cette machination…

Toujours éprise d’aventure, Yoko Tsuno monte à bord du translateur avec Monya et remonte le temps pour débarquer en plein XIIIe siècle, dans l’abbaye calcinée et espérer récupérer l’aigle. Avant même de se lancer dans l’aventure, Yoko Tsuno était aussi réclamée par Zhytta pour une mission dans le monde d’en bas, parmi les Celtes !

Page 4 de l'album L'Aigle des Highlands — © Yoko Tsuno – Roger Leloup – Dupuis

Beaucoup de confusion

Le scénario de L’aigle des Highlands est alambiqué et pourrait en perdre plus d’un en cours de route. Les liens entre les différents mondes, terrien, vinéen, celte, sont loin d’être évidents, et empêchent de poursuivre la lecture avec sérénité. Un trop plein de personnages ajoute de la confusion à l’ensemble. Seuls ceux qui ont lu les tomes précédents retrouveront leur chemin de manière confortable.

Par ailleurs, l’action prend du temps à se mettre en place, tant l’accent est mis sur les différents personnages, et surtout sur les enfants et sur leurs occupations, comme monter à cheval ou ramasser des pommes, mais aussi par le fait que Yoko s’interroge sur ce qu’il se passe avec les moines et leur recherche.

Page 5 de l'album L'Aigle des Highlands — © Yoko Tsuno – Roger Leloup – Dupuis

Un dessin contrasté

Côté dessin, on retiendra surtout la précision avec laquelle sont représentés les bâtiments, que ce soit le château, le cottage où résident Yoko Tsuno et ses amis ou l’abbaye. L’immersion au sein de l’abbaye du XIIIe siècle fonctionne parfaitement. Le lecteur appréciera notamment une vue générale de l’abbaye à travers la brume. D’autres éléments sont dessinés avec la même rigueur et rendent compte que le talent de Roger Leloup persiste encore et toujours. Il aime dépeindre différentes luminosités très agréables à l’oeil, comme une nuit de pleine lune par exemple.

Page 6 du tome 31 de Yoko Tsuno — © Yoko Tsuno – Roger Leloup – Dupuis

Les personnages, par contre, manquent de symétrie, leurs traits paraissent curieusement tordus ou affaissés. Cette particularité est déjà présente depuis plusieurs albums et n’a pas pu être atténuée dans ce dernier titre. La mise en couleur met fortement l’accent sur des couleurs douces, avec la présence récurrente du rose et du mauve. Quelquefois, des couleurs plus tranchées pourraient mettre davantage l’action en avant, l’ensemble paraît finalement très doux.

Page 7 du tome 31 de Yoko Tsuno — © Yoko Tsuno – Roger Leloup – Dupuis

L’aigle des Highlands constitue un album mi-figue mi-raisin qui se laisse apprécier du simple fait que les personnages sont sympathiques et connus depuis longtemps, mais aussi pour la beauté du dessin, si l’on excepte les figures humaines.

Chronique écrite par Aurélie DORCHY

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