Étincelle
Une forêt aux couleurs douces et chatoyantes, une cascade, un petit ruisseau et une composition en triangle de trois personnages aux allures aussi différentes qu’attachantes, c’est ainsi que se présente la couverture de la BD jeunesse Étincelle. Elle nous fait la promesse d’une jolie fable emplie de magie et d’aventure.
© Étincelle – Maxe l’Hermenier – Pauline Berdal – Jungle
Pilou, qui préfère se faire appeler Goup, est un renardeau qui rêve de devenir un héros. Il est toujours en quête d’une bonne action qu’il ne manque pas d’accomplir dès qu’il en a l’occasion. Sur le chemin qui le mène chez madame Bellefeuille, qu’il se fait une joie d’aider malgré elle, il trouve un petit être mal en point qui se nomme Étincelle. Elle lui apprend que la forêt se meurt et que le grand arbre millénaire est en grand danger. Goup ne peut pas rester sans rien faire, il a trouvé une mission digne du héros qui sommeille en lui !!!
© Étincelle – Maxe l’Hermenier – Pauline Berdal – Jungle
Une galerie de personnages jeunesse très réussie
Les auteurs proposent trois personnages principaux très différents et à la fois très complémentaires.
Tout d’abord Goup, certainement la contraction de Goupil, héros du célèbre roman de Renart, le goupil datant du Moyen Age et qui jusque-là était le mot utilisé pour nommer le renard. Pourtant, le rôle qui lui est attribué correspond plutôt à celui d’Ysangrin, l’ennemi de Renart, parce qu’il est moqué et ridiculisé, du moins au début de l’histoire.
Les traits de Renart se retrouvent dans le personnage de Zeggura qui va s’inviter dans la quête de Goup pour sauver l’arbre millénaire et la forêt. Il est espiègle, rusé, pratique l’art de la belle parole et sa capacité à agir malhonnêtement comme en bon samaritain fait de lui un personnage complexe.
© Étincelle – Maxe l’Hermenier – Pauline Berdal – Jungle
Enfin, Étincelle qui représente à elle seule la douceur du trait et des couleurs de Pauline Berdal. Des dessins tout en rondeur, des yeux très expressifs, des couleurs très naturelles faites de jaunes, marrons, verts et avec des teintes très variées. Elle symbolise aussi la nature et le grand arbre millénaire qui vivent et qui meurent. Elle a l’apparence d’une petite fée casquée de la cupule d’un gland de chêne que les feuilles, fleurs et pollens ornent d’une coiffure chevaleresque. Étincelle est le personnage central autour duquel s’articule tout le conte.
© Étincelle – Maxe l’Hermenier – Pauline Berdal – Jungle
Un récit dans l’air du temps
Cette histoire reprend des sujets forts de notre époque comme l’écologie. Ainsi la capacité de l’homme à détruire la nature est pointée du doigt dès les premières pages avec cet incendie qui ravage la forêt et l’arbre millénaire. Pour les sauver, l’histoire démontre que des personnes unies, quelles que soient leurs différences, peuvent tout accomplir et qu’au final l’homme et la nature peuvent cohabiter dans le respect l’un de l’autre.
Étincelle est une jolie fable pour enfant qu’il est possible de parcourir même si l’enfant ne sait pas lire et que les parents prendront plaisir à raconter. Certes le discours de l’homme méchant face à la belle nature peut paraître simpliste mais pour sensibiliser les enfants à la protection de l’environnement nul besoin de faire compliqué si l’on veut commencer dès leur plus jeune âge.
© Étincelle – Maxe l’Hermenier – Pauline Berdal – Jungle
Une chronique écrite par : Xavier
Informations sur l’album :
- Scénario : Maxe l’Hermenier
- Dessins : Pauline Berdal
- Éditeur : Jungle
- Date de sortie : Le 24 octobre 2024
- Pagination : 80 pages en couleurs
© Étincelle – Maxe l’Hermenier – Pauline Berdal – Jungle
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