Bonbon

Avec Bonbon, Chung Yoojin parle franchement de la perte d’un proche, et aide le lecteur à imaginer ce que pourrait bien être « l’après ». Comment dire « au revoir » pour la dernière fois à un ami ?

Bonbon est une petite chienne fraîchement débarquée au sein d’une famille. Le temps de trouver ses marques, elle devient vite la meilleure amie de sa petite maîtresse et du second chien de la maison : Tory. Les saisons s’écoulent paisiblement, l’horloge tourne, Bonbon prend de l’âge. Arrive alors l’interrogation qui traverse tout le monde un jour ou l’autre : qu’y a-t-il après la mort ? Et surtout comment se préparer au départ de quelqu’un ?

Une histoire à hauteur des plus jeunes

Chung Yoojin propose à la fois un récit doux et poétique autour de la question de la mort. Les plus jeunes pourront, aux côtés de l’héroïne, tenter d’imaginer comment débute le grand voyage, et quelle pourrait être sa destination. L’autrice dédramatise avec délicatesse la façon dont un proche part, non sans tout de même provoquer l’effusion d’une larme au coin de l’œil.

Des couleurs qui sentent la nostalgie

Le trait délicat offre une vision mignonne de l’enfance, tout en contrastant avec la colorisation par trame rappelant les anciens comics, ce qui rend le ton plus grave. La couleur principale, le bleu, évoque non seulement la tristesse, mais peut aussi être vu comme la mélancolie dans laquelle sera plongé quiconque voyant un membre de sa famille passer de vie à trépas. Seules quelques touches de rouge apparaissent ci et là, comme pour attirer l’œil à des endroits précis.

Bonbon parle de la mort sans détour, mais contrairement à nombre de productions qui abordent ce sujet de façon brusque, littérale, voire crue, Chung Yoojin évite tout élément tragique inutile : la question du deuil est amenée de façon délicate, rendant le propos accessible aux plus jeunes pour une première approche en douceur.