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Les Jardins invisibles

Avec « Les jardins invisibles », Alfred livre un récit intimiste sur les « points de bascule » de sa vie, ces petits ou grands moments qui ont bouleversé quelque chose en lui. Il raconte, pêle-mêle, ces moments décisifs, dans un album petit format à la manière d’un cahier de croquis.

©Delcourt – Les jardins invisibles – Alfred

L’album commence en Italie, en 2021, sur le lieu de tournage de l’adaptation de son livre « Come Prima ». Alfred, avec sa fille de 12 ans, ne retrouve plus son chemin. Elle prend alors la situation en main et retrouve les lieux. L’espace d’un instant, leurs rôles s’inversent, c’est elle qui le protège et le fait grandir.

©Delcourt – Les jardins invisibles – Alfred

Alfred se remémore ensuite l’instant où, en 2007 à Djibouti, il apprend, par un message de sa compagne, qu’il va être papa. En totalité, il y a près d’une trentaine de souvenirs qui tournent autour de son enfance, de sa famille, de l’Italie et de sa passion pour le dessin.

Une immersion dans les souvenirs d’Alfred

Alfred fait appel à sa mémoire pour délivrer un témoignage touchant et juste. Il n’y a pas d’ordre chronologique dans la narration. Alfred suit son instinct et ses pensées, un souvenir en appelant un autre. Cela permet au lecteur de ressentir une immersion totale dans la tête de l’auteur. Cet album est très libre dans sa narration mais avec une véritable unité et une grande fluidité. Il se dégage une douce sérénité, certainement apportée par la simplicité, la vulnérabilité et l’humanité qu’Alfred a mis dans ce récit. C’est une ode à la vie, aux rapports humains, une incitation à savourer ces petits riens qui font tout. Alfred se laisse porter et guider par ses souvenirs et emporte le lecteur dans son voyage.

©Delcourt – Les jardins invisibles – Alfred

Un voyage intérieur coloré

Cet album ressemble à un carnet de croquis original. Les dessins sont réalisés au feutre noir, avec des halos de couleur crayonnés. Les illustrations s’animent et prennent vie sous nos yeux. L’impression à la lecture est celle d’un album optimiste, lumineux et luxuriant comme peut l’être un jardin. Le dessin est vital dans la vie d’Alfred. Il est présent dans les bons comme dans les mauvais moments. Dès son enfance, il dessine pour ne pas disparaître, pour ne pas être oublié. Dans « Les jardins invisibles », il dessine ses souvenirs pour les faire perdurer et pour revivre, dès qu’il en ressent le besoin, les émotions physiques associées à chaque tournant de sa vie.

©Delcourt – Les jardins invisibles – Alfred

« Les jardins invisibles » est publié dans la collection Shampooing chez Delcourt, dirigée par Lewis Trondheim. Cette collection, créée en 2005, se définit comme : « Ça lave la tête et ça fait des bulles. Shampooing, c’est pour les grands qui savent rester petits et les petits qui veulent devenir grands ». Cette bande dessinée porte, avec fraîcheur et profondeur, un message universel qui invite à savourer les petits et grands moments de l’existence.

©Delcourt – Les jardins invisibles – Alfred

Alfred, auteur d’une grande sensibilité, propose ici un album unique qui infuse du bienêtre dans la vie et donne envie de la croquer à pleines dents. Un album qui touche en plein cœur !

Une chronique rédigée par : Claire

Informations sur l’album :

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