Tia et le monde enfoui

serena

il y a 6 jours

Les sous-sols de notre très chère planète donnent matière à créer des univers dans lesquels des peuplades inconnues foisonnent, comme dans les Mondes Engloutis. Aujourd’hui encore, un personnage téméraire nous emmène visiter les strates de notre belle planète.

©Bayard Jeunesse – Tia et le monde enfoui – Thomas Le Petit-Corps et Gabriele Bagnoli

Le Peuple Taupe vit tranquillement dans le septième sous-sol des catacombes d’une grande ville. Tous vivent en harmonie loin des tumultes de la cité des « surfaciens ». Mais Tia, jeune « Taupe » casse-cou, est curieuse de savoir ce qui se passe sept niveaux au-dessus de sa tête. Quand des travaux d’aménagement urbain mettent en péril la vie tranquille des Taupes, et que la chef du village refuse de protéger les siens, Tia décide d’aller à la surface chercher de l’aide pour sauver son peuple.

©Bayard Jeunesse – Tia et le monde enfoui – Thomas Le Petit-Corps et Gabriele Bagnoli

D’un classique vers une nouvelle histoire

Malgré une intrigue principale qui commence par soulever des questions d’ordre environnemental, c’est l’aventure de Tia dans les profondeurs de la terre, comme en surface, où le lecteur pourra suivre par étapes ses découvertes du monde des surfaciens, qui va être mise en avant. Si l’inspiration des auteurs semble être principalement Voyage au Centre de la Terre, de Jules Verne, il n’en est pas le point de départ. En effet, Thomas le Petit-Corps évoque « Dans les entrailles de la Terre », reportage de Radio France sur de véritables personnes marginalisées qui ont élu domicile dans les catacombes de villes comme New York ou San Francisco. L’histoire n’en est pas moins fictive, et laisse le lecteur rêver d’un monde à découvrir sous nos pieds.

©Bayard Jeunesse – Tia et le monde enfoui – Thomas Le Petit-Corps et Gabriele Bagnoli

Un village aussi vivant que les personnages

Le dessin est comme le scénario : dynamique. L’ennui n’a pas sa place aux côtés de Tia et des Taupes. Les couleurs vivantes et le sens du mouvement de l’auteur permettent une immersion dans l’album. Il suffit de croiser le regard sûr de Tia sur la couverture, ou bien son village en arrière-plan, pour avoir envie de partir à l’aventure dans le monde enfoui. Tous les éléments sont traités avec la même importance et tout se laisse admirer dans le détail : décor comme personnages.

©Bayard Jeunesse – Tia et le monde enfoui – Thomas Le Petit-Corps et Gabriele Bagnoli

Même si cet album figure dans la collection adolescente de Bayard Jeunesse, il peut très bien être lu par des personnes plus âgées qui ont envie de passer un bon moment, tant l’histoire est prenante et pleine de rebondissements.

Chronique écrite par Séréna MORCIANO

Informations sur l’album :