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Jacques Le petit lézard géant

« Jacques, le petit lézard géant », « Jacques a plein d’amis » et « Relativement discret », sont des bandes dessinées loufoques scénarisées et dessinées par Libon, parues entre 2008 et 2010. Déjà présentées en petites unités de cinq pages dans le journal de Spirou dès 2004, elles sont aujourd’hui réunies dans une intégrale aux éditions Dupuis pour le plus grand bonheur des fans !

©Dupuis – Jacques le petit lézard géant – Libon

Lors d’un essai nucléaire effectué par l’armée, un simple lézard devient un lézard de taille humaine, doté de la parole ! Loin d’être un animal féroce, il se met simplement en quête de nourriture. Une gentille mamie le prend sous son aile et le nourrit, mais ils se perdent de vue. Jacques le lézard rencontre alors toutes sortes de personnes en ville qui, tantôt surprises, tantôt effrayées, cherchent à décrire le phénomène. Les policiers ne savent plus au juste ce qu’ils cherchent : un lutin vert ? Un extraterrestre ? Le monstre du Loch Ness ? L’affaire prend bientôt de l’ampleur, et la police n’est plus suffisante pour traquer la bête.

©Dupuis – Jacques le petit lézard géant – Libon

Dans le second tome, Jacques et la mamie sont à nouveau séparés lorsque le voisin, énervé, fait appel à des écolos barbus dont le travail est de relâcher les animaux sauvages dans la nature. Alors que Jacques fait tout pour retrouver sa mamie, il est ralenti par l’armée partie à sa recherche, par de jeunes garçons jouant dans les bois et qui le prennent pour un t-rex ou encore par un autre dénommé Jacques, inventeur des mini-bombes qui ont transformé le lézard en ce « monstre » supposé détruire la ville…

©Dupuis – Jacques le petit lézard géant – Libon

« Relativement discret », Jacques ? Continuant de perturber tous ceux qu’il croise sur sa route, le lézard est sommé de se déguiser en homme normal par son nouvel ami Jacques. Puis, après un concours de circonstances, il devient complice d’un vol et prend la fuite en compagnie d’un brigand… L’armée, la police, les journalistes, les quidams, tous continuent d’être en alerte, poussant Jacques à apprendre à se faire tout petit.

Panique à bord

Libon, maître de l’humour absurde et bon enfant, exploite avec beaucoup d’imagination une situation de départ à la fois simple et loufoque, sur fond de légende urbaine. Alors que l’animal cherche simplement sa mamie et de quoi manger, c’est le branle-bas de combat autour de lui. Seul le lecteur se trouve en position de trouver Jacques innocent et mignon du début à la fin.

©Dupuis – Jacques le petit lézard géant – Libon

Maîtrisée sur trois tomes avec brio, cette histoire abracadabrantesque permet le déploiement de nombreuses figures de la société : l’armée et la police, les citoyens lambdas, des protecteurs des animaux… L’aspect comique est renforcé par les comportements absurdes de tout un chacun, et leur incapacité à comprendre et gérer la situation. Les dialogues en particulier sont savoureux.

Cocasse jusque dans les traits

Comme à l’accoutumée avec Libon (Les chevaliers de l’apocadispe), les personnages paraissent un peu bêbêtes, à cause de leurs yeux globuleux aux pupilles disposées de travers, leur aspect trapu ou encore leurs grands pifs. Ces derniers font d’ailleurs l’objet de quiproquos amusants dans « Relativement discret ». Ce style ne fait qu’accentuer le côté déjanté de l’histoire. Loin d’être impressionnant et effrayant, incapable de tout geste violent, le lézard « géant » a une bouille attendrissante et ne fait que se rendre à droite et à gauche pour essayer de trouver sa mamie. Libon parvient, en des traits simples et arrondis, à donner un style suffisamment différencié et typique à chacun des personnages, pourtant nombreux dans les trois tomes des aventures de Jacques, sans que rien n’apparaisse jamais confus à la lecture. Les coiffures et les tenues imaginées pour chaque protagoniste, sont ainsi très convaincantes.

©Dupuis – Jacques le petit lézard géant – Libon

Cette intégrale permet de redécouvrir les aventures rocambolesques de Jacques le lézard, ce personnage si innocent, qui pourtant effraie toute une ville et dont les habitants sont incapables de décrire exactement ce qu’ils ont vu. Trois tomes durant, Libon nous comble de situations absurdes, quiproquos cocasses et dialogues désopilants. On en redemande !!!

Une chronique écrite par : Aurélie Dorchy

Informations sur l’intégrale :

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